Histoire de marque : SEB

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Mis à jour : juillet 28, 2022
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La marque française SEB est synonyme de 160 ans d’innovation au service des consommateurs du monde entier. Le groupe a connu de multiples rebondissements tout au long de son histoire, mais son savoir-faire a su traverser les époques. C’est ce que nous vous proposons de découvrir !

SEB est un acronyme qui signifie « Société d’emboutissage de Bourgogne ». Mais avant de prendre ce nom, l’entreprise a été rebaptisée plusieurs fois. Ses origines remontent à 1857 : à l’époque, Antoine Lescure ouvre un atelier de ferblanterie à Selongey, en Côte-d’Or. Le rétameur y travaille jusqu’en 1865, année où son fils, Jean Lescure, reprend l’activité familiale.

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Jean est moins commerçant que son père, c’est pourquoi il décide de se concentrer uniquement sur la fabrication. Il transforme alors l’entreprise en « Fabrique de Ferblanterie Jean Lescure » et travaille activement à mécaniser la production pour la rendre plus efficace. En quelques années, sa ferblanterie devient l’une des plus importantes de France. 

En 1904, c’est René Lescure, fils de Jean, qui prend la relève de son père, puis en 1926, ce sont les fils de René qui poursuivent la tradition familiale. Jean, Frédéric et Henri Lescure rebaptisent l’entreprise « S.A.R.L. Manufacture de Ferblanterie Lescure Petits-Fils ».

1. Du passe-lait à la naissance de SEB

C’est cette quatrième génération de Lescure qui va amorcer la création de SEB. Les arrière-petits-fils d’Antoine Lescure s’imposent sur le marché avec un appareil innovant : le passe-lait embouti avec tamis interchangeables. Cet appareil, destiné à écrémer le lait et à récupérer le beurre, rencontre un incroyable succès à l’époque.

Dès lors, l’entreprise familiale connaît une croissance très importante et les trois frères cherchent à innover toujours davantage. L’un de leurs points forts est de miser sur une production en série, ce qui leur permet de baisser les coûts de production, et donc de proposer des produits abordables pour leurs clients.

En 1944, l’entreprise change à nouveau de nom pour devenir « Société d’emboutissage de Bourgogne », ou SEB. Frédéric Lescure en prend la présidence. C’est le début d’une nouvelle aventure qui se développe concrètement à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Les équipements ménagers se popularisent et les foyers cherchent l’innovation. C’est le moment ou jamais pour SEB de s’imposer.

2. La Super Cocotte, un succès explosif

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En 1953, un appareil de préparation culinaire fait son entrée chez les ménagères de France. Il s’agit de la Super Cocotte SEB. La toute première cocotte-minute permet aux cuisinières et aux cuisiniers de profiter d’une cuisson sous haute pression qui fait gagner un temps fou dans la préparation des repas, en plus d’offrir de nouvelles perspectives culinaires.

Le chiffre d’affaires de SEB décolle immédiatement grâce à ce produit qui est, encore aujourd’hui, un symbole de l’entreprise. Des millions de cocottes-minutes trouvent toujours preneuses chaque année à travers le monde.

La naissance de la Super Cocotte permet à SEB de devenir une marque incontournable dans le domaine du petit électroménager.

Les années 60 marquent l’arrivée de nouvelles gammes de produits avec la première cafetière électrique et la première friteuse électrique sans odeur, tandis que les années 70 sont celles du grille-pain automatique, de la sorbetière et de la yaourtière électrique, ou encore du mini-hachoir électrique.

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3. Des rachats stratégiques

Le succès de SEB pousse l’entreprise à aller toujours plus loin. Mais tous les industriels le savent, parfois, les talents utiles sont ailleurs. Dès 1968, SEB commence à racheter des entreprises pour étoffer sa proposition. Ainsi, Tefal, alors spécialisé dans les poêles et casseroles antiadhésives, entre dans la danse. En 1972, c’est au tour de Calor d’intégrer la galaxie SEB. C’est cette année-là que la marque commence à étendre son empire en dehors de la France, en s’implantant en Angleterre ainsi qu’aux États-Unis.

Dans les années 70, les ambitions de SEB ne semblent avoir aucune limite. C’est à cette époque que le groupe SEB est organisé et qu’il entre en bourse. Emmanuel Lescure prend la tête du groupe familial en 1976 en devenant son président.

Les acquisitions continuent en 1988 avec le rachat de Rowenta et de ses huit filiales, ce qui permet au groupe SEB d’étoffer son offre dans le domaine des aspirateurs, mais aussi des cafetières et des grille-pains électriques. À ce stade, le catalogue de la firme est immense, ce qui fait de lui le leader européen du petit électroménager.

4. SEB, ou la volonté permanente d’innover

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À l’aube des années 1990, le groupe SEB touche à tout. Mais ce n’est pas pour autant que l’enseigne française, qui s’est largement internationalisée au fil des années, se repose sur ses lauriers. 

En 1987, SEB lance l’ultracuiseur Sensor, évolution de sa cocotte-minute qui permet de bénéficier de deux vitesses de cuisson et d’un système de fermeture à baïonnette, adapté aux marchés étrangers.

Mais c’est en 1990 qu’une nouvelle révolution apparaît sans le secteur de la cuisson rapide avec la cocotte Clipso, dotée d’un système d’ouverture d’une seule main. 

Puis, en 1994, SEB innove encore avec le Vitasaveur, un cuiseur-vapeur électrique qui associe une cuisson rapide et maîtrisée à une préparation saine des aliments.

La même année, Jacques Gairard devient PDG de SEB suite au décès d’Emmanuel Lescure. Cela marque la fin de la présence permanente d’un Lescure à la tête de l’entreprise familiale, même si Jacques Gairard n’est autre que le gendre d’Henri Lescure.

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SEB innove en interne et continue à se développer à l’international en rachetant Arno, leader brésilien du petit électroménager, en 1997. Il sera rejoint par le leader colombien des articles culinaires Imusa, quelques années après, en 2010.

5. Le tournant des années 2000

En 2000, Thierry de La Tour d’Artaise, jusque-là directeur général de Calor, devient Président-Directeur Général du groupe SEB. L’un de ses premiers faits d’armes sera de racheter une partie des activités du groupe Moulinex-Krups, principal concurrent de SEB, qui est en redressement judiciaire en 2001.

Les rachats se succèdent et permettent à SEB de continuer à se développer à travers le monde. En 2006 et 2007, le groupe réalise une prise de participation majoritaire dans la société chinoise Supor. C’est une démarche historique puisque c’est la première fois qu’une entreprise étrangère prend le contrôle d’une société chinoise cotée en bourse. Puis en 2014, c’est au tour du fabricant indien de petit électroménager Maharaja Whiteline de rejoindre le groupe SEB dans l’optique de développer son activité sur ce marché.

Les succès du groupe de ces dernières décennies comptent la friteuse Actifry, qui permet de préparer des frites avec une seule cuillère d’huile, l’autocuiseur Nitricool qui préserve le goût des aliments, ou encore la yaourtière multi-délice qui permet de préparer de nombreux desserts sains. À l’air du tout connecté, SEB a également sorti en 2015 l’Actifry Smart XL, l’une des premières friteuses intelligentes du marché.

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6. SEB, une entreprise qui ne connaît pas la crise

Le temps du rétameur de Selongey est désormais bien loin, mais l’héritage d’Antoine Lescure perdure. Il rayonne désormais à l’international et il continue d’innover grâce à l’expérience de ses nombreuses filiales. Les créations de SEB facilitent le quotidien de millions d’utilisateurs chaque jour à travers le monde et ce n’est pas près de s’arrêter.

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