Histoire de marque : Devialet

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Devialet est une entreprise française qui a mis moins de 15 ans à devenir une pointure internationale dans le domaine du son. Une véritable success-story qui mérite que l’on s’y intéresse.

Si vous êtes un aficionado des enceintes et des amplificateurs qui ne laissent rien au hasard sur la qualité sonore, vous vous êtes forcément déjà retrouvé face à des produits Devialet. 

Le nom de cette marque ne le sous-entend pas nécessairement, mais il s’agit bel et bien d’une entreprise française, synonyme d’excellence dans son secteur d’expertise qui compte des concurrents bien implantés depuis longtemps, comme Bose ou Bang & Olufsen. 

L’histoire de Devialet est aussi intéressante que ses produits, au design facile à identifier.

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1. Devialet, une initiative à huit mains

Devialet n’est pas une start-up comme les autres. On ne la doit pas à de jeunes entrepreneurs fraîchement sortis d’une école de commerce ou d’ingénieurs mais à un quatuor de personnalités très complémentaires, aux carrières déjà bien remplies en 2007 lorsque naît l’entreprise : Pierre-Emmanuel Calmel et Mathias Moronvalle, ingénieurs, Emmanuel Nardin, designer, et Quentin Sannié, entrepreneur.

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Pierre-Emmanuel Calmen, Quentin Sannié et Emmanuel Nardin

L’origine du nom Devialet est typiquement française, puisque la marque est nommée ainsi en hommage à Guillaume Vialet, sous-inspecteur des ponts et chaussées et surtout compagnon de Diderot au 18e siècle.

Les fondateurs de Devialet se disent inspirés par la philosophie des Lumières, notamment en raison de leur penchant pour le progrès scientifique. L’idée de départ de la start-up française est très claire : innover dans son domaine de prédilection, à savoir le son.

Durant trois ans, la petite équipe investit plus d’un million d’euros pour concrétiser son premier produit, un amplificateur nommé D-Premier, intégrant la technologie ADH (Analog Digital Hybrid). Intelligence imaginée en grande partie par Pierre-Emmanuel Calmel. C’est donc en 2010 que Devialet lance son premier produit sur le marché.

2. Le début d’une grande aventure

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©devialet

Le D-Premier (Expert 400) propose une esthétique hors-norme pour un amplificateur. Sobre, élégant et compact, il se fixe au mur, pour délivrer une qualité sonore de très haut niveau.

Les médias spécialisés encensent le produit à travers le monde, mais son tarif très élevé, qui avoisine les 12 000 euros, contribue à positionner Devialet dans la sphère du très haut de gamme.

Le made in France a un coût, mais il ne décourage pas nécessairement les acheteurs les plus exigeants puisque le D-Premier s’est largement écoulé à plus de 10 000 exemplaires durant sa première décennie de commercialisation.

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d-premier©devialet

3. L’heure des levées de fonds

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phantom©devialet

Les fondateurs de Devialet ont réussi leur coup en démontrant leur savoir-faire et en faisant parler d’eux.

Reste, à ce stade, à gonfler la trésorerie pour aller plus loin et pour cela, l’équipe comprend qu’il faut proposer des produits plus accessibles au grand public.

C’est dans cette optique qu’est développée l’enceinte Phantom, un modèle compact au son à la fois puissant et équilibré et au design très marqué, tout en rondeur. 

Le projet est présenté en 2012 à toute une galerie d’entrepreneurs à qui Devialet propose d’investir dans sa concrétisation : Xavier Niel, le patron de .Free, Bernard Arnault, PDG de LVMH, Jacques-Antoine Granjon, directeur de Vente-privee.com ainsi que Marc Simoncini, à la tête de Meetic.

Devialet parvient à lever la somme de 15 millions d’euros auprès de ces investisseurs, ce qui permet à l’entreprise de recruter massivement, notamment du côté des experts en ingénierie acoustique et de passer aux choses sérieuses.

La première version de l’enceinte Phantom est officialisée en décembre 2014 et sort dans le commerce en février 2015. Avec un prix qui se positionne aux environs des 1600 euros, on reste dans le haut de gamme, mais plus accessible que l’ampli D-Premier à 12 000 euros.

4. Une ex-ministre au capital

En proposant sa qualité sonore et ses designs originaux au grand public, Devialet accélère considérablement sa croissance à travers le monde. 

Les années qui suivent la sortie de la première enceinte Phantom sont déterminantes, à la fois pour le développement des technologies et des nouveaux produits de la marque, comme pour l’intérêt porté par les investisseurs. 

À la fin de l’année 2016, l’aventure de Devialet prend un nouveau tournant grâce à une nouvelle arrivée d’argent. En effet, l’entreprise lève 100 millions d’euros auprès de différents investisseurs, qui comptent le fonds coréen Korelya. 

À la tête de ce dernier, on trouve une personnalité qui n’est pas inconnue des Français : Fleur Pellerin, ancienne ministre de la Culture et ancienne ministre déléguée chargée des petites et moyennes entreprises, de l’Innovation et de l’Économie numérique sous la présidence Hollande. 

Un nom qui a presque autant de poids que la levée de fonds elle-même, et qui permet aux créateurs de Devialet, ainsi qu’à ses équipes, de voir encore plus loin.

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phantom-opera©devialet

5. Une réussite française qui n’en est qu’à ses débuts

Depuis, Devialet ne cesse de se développer, d’étoffer son catalogue, mais aussi ses partenariats. En 2018, l’entreprise a collaboré à la création de la box Delta de Free, en apportant au FAI de Xavier Niel toute son expertise en matière de son. 

Les technologies de Devialet se retrouvent ensuite en 2019 au sein d’une enceinte connectée, nommée Amplify, et commercialisée par le groupe Altice aux États-Unis. 

Puis c’est le constructeur chinois Huawei qui s’associe à la firme française pour proposer, sur le marché international, l’enceinte Huawei Sound X Bluetooth, qui permet de profiter de l’expertise de Devialet dans un appareil vendu aux alentours de 150 euros.

La collaboration entre Devialet et Huawei ne fait d’ailleurs que commencer, puisque les deux entreprises ont annoncé, en avril 2021, qu’ils travaillent désormais ensemble dans le domaine des téléviseurs. 

La gamme Huawei Vision V Series est une série de téléviseurs 4K qui propose à la fois une image Ultra HD et un son 3D surround qui se veut très immersif en étant basé sur les innovations de la marque française. 

De quoi permettre à Devialet d’aller toujours plus loin, sur tous les fronts : ceux des produits, qui ne se limitent désormais plus aux amplificateurs et aux enceintes, mais aussi ceux des territoires, puisque la Chine représente désormais son deuxième marché en taille. 

Et il y a fort à parier que cette success-story made in France ne fait que commencer.

1 COMMENTAIRE
  1. Bouis Philippe

    Juil. 04, 2021, 11h26

    Bonjour,
    Ce sont de très belles enceintes avec une très bonne qualité sonore.
    Mais elles sont beaucoup trop chères.
    Cela n’empêche pas de rêver…
    Cordialement.

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