Plaque à induction ou vitrocéramique, comment choisir ?

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Au moment de s’équiper d’une plaque de cuisson électrique, on hésite souvent entre table à induction et vitrocéramique. Si leur aspect est identique, ces produits s’appuient sur des technologies très différentes. Voici quelles sont leurs particularités, leurs avantages et défauts respectifs. Bref, toutes les informations essentielles pour faire votre choix.

1. La plaque en vitrocéramique

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La création du vitrocéramique

Crée dans les années 70, le système de la plaque de cuisson vitrocéramique s’appuie sur le même principe que les plaques électriques rondes à foyer en fonte qui les ont précédées.

Elles doivent leur nom au fait que les éléments chauffants qui les composent sont recouverts d’une surface plane constituée d’un matériau particulier : le verre vitrocéramique.

Ce verre teinté en noir, très solide, résiste à des températures de plus de 700°C. Très appréciées dès leur lancement pour leur sobriété, les tables de cuisson vitrocéramique ont contribué à donner à nos cuisines un aspect moderne.

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Fondateur - Dr. S. Donald Stookey ©nytimes

Comment ça fonctionne ?

Comme dans une plaque électrique traditionnelle, dans une plaque de cuisson vitrocéramique, c’est la résistance électrique qui produit la chaleur servant à cuire les aliments. Ce principe de fonctionnement est toutefois mis en œuvre de deux façons différentes afin d’apporter plus de souplesse à leur utilisation. Sur la quasi-majorité des plaques de cuisson vitrocéramique, on dispose de foyers radiants et de foyers halogènes :

  • Le foyer radiant chauffe par rayonnement de la chaleur et par sa conduction dans le matériau vitrocéramique qui le recouvre. Une fois chaud, le foyer produit une température constante. Pour faire mitonner un plat, cuire sans brûler, c’est ce foyer qui doit être utilisé.
  • Le foyer halogène sert quant à lui à cuire à feu vif, à saisir les aliments. Il procure inversement une montée en chaleur quasi immédiate. On obtient ce résultat en combinant des résistances traditionnelles avec une ou plusieurs lampes halogènes, similaires à celles équipant certains lampadaires. Ici, les lampes sont conçues pour produire un rayonnement infrarouge produisant plus de chaleur que de lumière. Cependant, dès leur allumage, leur belle couleur rouge permet de les différencier du foyer radiant.

Comme la chaleur produite par un foyer halogène est particulièrement élevée et constante, celui-ci s’allume et s’éteint par intermittence selon le réglage choisi. C’est le fait d’éteindre l’halogène entre chaque impulsion qui permet de faire varier la température.

2. La plaque à induction

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La création de la plaque à induction

Du fait de la technologie utilisée, assez complexe, les premiers appareils à induction, apparus dans les années 80, étaient volumineux et très onéreux. Malgré cela, la cuisson par induction a été rapidement adoptée par les professionnels de la restauration. Puis, les plaques de cuisson à induction plus compactes sont entrées dans nos cuisines.

Comment fonctionne une plaque à induction

Dans une table de cuisson à induction, la chaleur nécessaire à la cuisson est créée grâce à un champ magnétique situé sous la surface de cuisson. Lorsque l’on pose sa poêle ou sa casserole, c’est le fond du récipient qui se met à chauffer par réaction et non la plaque elle-même.

Pour cette raison, la base de l’ustensile utilisé doit être composée d’un matériau ferreux, sensible aux champs magnétiques. Entrent dans cette catégorie les ustensiles en fonte, acier, acier émaillé et inox. Toutefois, on peut trouver des ustensiles conçus avec d’autres matériaux pouvant être utilisés en induction. Ils sont pour cela spécialement équipés d’une semelle ferromagnétique.

Astuce : Pour savoir si une poêle ou une casserole est compatible avec l’induction, on peut vérifier qu’un aimant y adhère. Attention, le fond de ces ustensiles doit par ailleurs être impérativement plat, ça ne marchera pas avec votre vieille casserole toute cabossée.

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L’induction a l’immense avantage de permettre le réglage très précis des températures pour bien plus de souplesse. Avec l’induction, on peut littéralement agir au degré près.

 Il y a également moins d’inertie qu’avec la cuisson en vitrocéramique. Ainsi, la montée en température est très rapide et on peut varier celle-ci instantanément, comme avec un brûleur à gaz.

L’induction est peu gourmande en électricité. Comparé à un foyer radiant ou à un foyer halogène, son rendement est à tel point supérieur qu’on l’utilise dans l’industrie, notamment pour fondre l’acier ou recycler les déchets. 

À la cuisine, on l’appréciera à l’inverse pour sa grande capacité à mitonner tout en douceur ou même maintenir au chaud sans cuire.

 

Autre avantage de l’induction : elle ne chauffe pas, ce qui évite de se brûler si jamais, par exemple, un enfant entre en contact avec une plaque allumée. Pour autant, la casserole et son contenu seront chauds évidemment.

 

3. Avantages et inconvénients

Plaque vitrocéramique

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Les plus :

  • Moins chère.
  • Fonctionne avec des ustensiles standards.

Les moins :

  • Elle consomme plus.
  • Elle met plus de temps à chauffer.
  • Elle reste chaude après utilisation (même si toutes les plaques disposent d’un voyant signalant que la température peut encore occasionner des brûlures, cela peut être problématique en présence d’enfants ou de chats).
  • Elle est plus contraignante à entretenir (une préparation qui déborde risque de brûler et nécessitera un nettoyage énergique).

Plaque à induction

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Les plus :

  • Même finesse des réglages de cuisson qu’avec le gaz, alliée à une mise en œuvre plus immédiate.
  • La consommation électrique est plus réduite qu’avec une plaque de cuisson vitrocéramique (30% en moyenne) tout en chauffant plus, car il n’y a pas de déperdition d’énergie entre le récipient et la surface de cuisson.
  • La plaque ne chauffe pas ce qui évite les risques de brûlures.

Les moins :

  • La plaque à induction est plus onéreuse à l’achat.
  • Les ustensiles doivent être compatibles.

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