Un casque à réduction de bruit, pour quoi faire ?

Vous voulez changer votre casque audio ou vos écouteurs, et la fonctionnalité de réduction ou d’annulation de bruit vous intrigue. Il est temps de faire le point sur cette option !

La réduction de bruit active est une fonctionnalité que l’on trouve depuis longtemps sur les casques audios et certains écouteurs haut de gamme. Récemment, elle fait également son apparition sur les modèles milieu de gamme. Pourtant, elle est encore auréolée de mystère pour de nombreux utilisateurs potentiels, et vous en faites peut-être partie ! Alors, pourquoi payer plus cher pour disposer de cette option ? On fait le point sur la technologie qui entoure l’annulation de bruit et sur les situations où son utilisation est intéressante.

Moins de bruit pour une meilleure isolation

Que l’on porte un casque audio enveloppant ou des écouteurs intra-auriculaires bien enfoncés dans les oreilles, une tendance demeure généralement : celle du bruit parasite. En effet, à moins d’être dans un environnement parfaitement calme, difficile de faire abstraction du bruit des véhicules, des conversations des gens qui nous entourent dans la rue ou au bureau, ou encore de ceux, nombreux, qui empêchent de se concentrer ou de se reposer lorsque l’on prend l’avion. Pour s’isoler davantage, on opte parfois pour la solution de facilité, à savoir monter généreusement le son de la musique. Et ça, sur la durée, les oreilles n’aiment pas du tout !

La solution à ce problème se trouve dans la technologie d’annulation ou de réduction du bruit ambiant. Disponible sur de nombreux casques milieu et haut de gamme, elle consiste à opposer au bruit qui nous entoure un bruit identique, mais en opposition de phase. Résultat, les deux sons opposés vont quasiment s’annuler, et le bruit ambiant devient presque totalement absent : ne reste plus que le son de la musique, ou du film que vous êtes en train de regarder. Vous n’avez plus besoin de monter le son à fond pour en profiter !

Les premières traces de cette technologie ne datent pas d’aujourd’hui, puisque déjà en 1933, l’ingénieur allemand Paul Lueg déposait un brevet sur le principe. Il aura cependant fallu attendre 1983 pour que la technologie de réduction de bruit active voit réellement le jour en France, au CNRS, dans le laboratoire de Christian Carme et Alain Roure, deux ingénieurs spécialisés dans le domaine de l’acoustique. Puis, en 1986, ce concept a été exploité pour la première fois dans le cadre de la conception d’un casque à destination des pilotes de chasse et des conducteurs de chars : c’est le professeur Amar Gopal Bose qui a déposé le brevet associé. Si ce nom vous dit quelque chose, c’est tout simplement parce qu’il s’agit du fondateur de Bose, une entreprise spécialisée… dans les appareils dédiés au son !

La réduction de bruit active à la rencontre du grand public

Des années plus tard, la réduction de bruit active a fait son apparition sur le marché grand public. Bose a été l’une des premières entreprises à intégrer ce système dans ses casques QuietConfort. Aujourd’hui, on la trouve dans le casque sans fil QuietComfort 35 de la marque. Mais de nombreux autres modèles existent, à des prix très variables : on peut citer le Back Beat Pro 2 de Plantronics ou le casque sans fil WH1000XM3B.CE7 de Sony.

Du côté des écouteurs intra-auriculaires, qui font également kit mains libres, la réduction de bruit active est également particulièrement populaire, car elle combine l’isolation en écoute de musique, mais également lors des appels, ce qui offre des conversations claires et audibles. Les écouteurs VICTORY de Monster, ceux à tour de cou pour sportifs Sennheiser PMX 686G Sports ou encore les oreillettes Bluetooth sans aucun fil WF1000XM3 de Sony misent sur cette technologie novatrice.

Réduction de bruit active : quelles sont les limites ?

Les très nombreux avantages de la réduction de bruit active sont contrebalancés par quelques inconvénients. Il convient tout d’abord de s’attarder sur le mot « active » qui a son importance. Contrairement aux technologies passives, une technologie active nécessite de l’énergie pour fonctionner. Cela signifie que même si votre casque à réduction de bruit est filaire, il nécessite une batterie pour faire fonctionner la réduction de bruit. Donc, pour utiliser cette technologie, il faut penser à recharger régulièrement le casque ou les écouteurs. Sinon, vous risquez de ne plus pouvoir vous en servir à la moitié de votre vol en avion, ce qui peut être embêtant !

L’autre inconvénient concerne les interactions avec l’environnement. En effet, lorsque vous vous isolez des bruits ambiants, vous n’entendez plus si quelqu’un vous parle, si le téléphone sonne… et vous n’entendez plus le bruit des voitures, ce qui peut être très dangereux dans la rue ! Soulignons cependant que ce problème peut également être rencontré lorsqu’on écoute de la musique trop fort au casque : ce n’est donc pas un souci spécifiquement lié à la technologie de réduction de bruit. Pour le limiter, mieux vaut utiliser la réduction de bruit avec parcimonie, par exemple en la désactivant lorsque vous marchez dans la rue, ou quand vous attendez un appel important. Mais dans les transports en commun, en avion ou quand vous avez besoin de vous concentrer, rien ne vous empêche de l’utiliser à volonté !

Vous savez désormais tout ce qu’il faut savoir sur la technologie de réduction du bruit ambiant ! Vous pouvez choisir votre nouveau casque en connaissance de cause.